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17 novembre 2024 7 17 /11 /novembre /2024 14:37

 

Tkt est un film de Solange Cicurel, sorti en 2023.

Emma, 16 ans, se réveille à l’hôpital et constate qu’elle est dans le coma et que son esprit a quitté son corps. Elle explore ce qui se passe autour d’elle et constate qu’elle a fait une tentative de suicide. Est-ce la faute de sa pote qui la rabaissait et faisait du gaslighting ? De son petit ami avec qui ce n’était plus parfait ? Ses parents s’inquiètent et elle doit comprendre ce qui se passe.

J’ai découvert ce film lors d’une séance inoubliable sur le thème du harcèlement scolaire. Il sert d’ailleurs d’outils dans les écoles en Belgique : on le diffuse aux enfants à partir de 12 ans, suivi d’une capsule faite spécialement. J’aimerais bien qu’on en fasse autant en France, avec un suivi psychologique adapté parce qu’il y a des passages qui sont assez intenses.

Ma note ? Très bonne ! Je le recommande.

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16 novembre 2024 6 16 /11 /novembre /2024 17:41

Je reviens de la marche contre le harcèlement scolaire de Corbeil-Essonnes, édition 2024.

Dès le début, j’y ai retrouvé Karine, la maman de Thybault, et sa sœur Dorothée. J’y ai aussi fait la connaissance de Cyril, un autre membre de l’association ‘Les souffre-douleurs de l’école’, qui était là pour la première fois. On a retrouvé Laurent, le papa de Polina, et Rita, qui avaient apporté une nouvelle banderole superbe, et on a croisé Monik, la maman d’Adrien.

Le cortège s’est mis en route au son de « Eye of the Tiger ». Cyril m’a très gentiment aidée à porter ma banderole. On a marché dans le froid, en criant des slogans, et l’ambiance a été excellente du début à la fin.

Enfin, nous arrivâmes devant la mairie. Le maire et les dirigeants d’association ont fait un petit discours. On a exposé les photos de nos anges parti.es trop tôt. La soirée s’est terminée autour d’un bout de gâteau et d’un petit spectacle sur le thème du respect.

A toutes les personnes qui ont participé, bravo !

 

 

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23 juillet 2024 2 23 /07 /juillet /2024 10:30

Il y a un truc qui me revient en mémoire à propos de mon harcèlement.

Au collège, j’avais une amie super toxique et je ne me suis rendue compte que des années plus tard qu’elle était toxique. Entre autres, elle m’a reproché à plusieurs reprises d’être « trop fusionnelle avec ma mère ». D’accord, elle n’a pas utilisé ces termes mais je l’ai entendue dire à une de ses copines, assez fort pour que j’entende : « elle a vraiment un problème, elle raconte tout à sa mère ! C’est un bébé ! »

Le problème ? j’étais super introvertie et je ne racontais rien à mes parents pour ne pas les inquiéter. Avec le recul, je me dis que cette fille (que j’évoque dans mon livre, ‘guérir du collège’) avait peur que je la dénonce, qu’elle voulait simplement continuer à se montrer mesquine en toute impunité.

Tout ça pour conseiller aux enfants et aux ados qui lisent cette page de se méfier. Si un.e pote vous reproche de confier vos problèmes à un.e adulte de confiance, alors ce n’est peut-être pas un.e pote. Essayez de prendre du recul avec cette personne et demandez-vous pourquoi elle vous juge.

Bonne journée. :)

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1 juillet 2024 1 01 /07 /juillet /2024 08:20

 

Ado, je me suis beaucoup interrogée sur mon orientation sexuelle. Je n’étais pas sûre de savoir vers qui mon cœur me portait. On me disait « mais tu devrais sortir avec un garçon… » et je savais au fond de moi que c’était impossible (ou trop tôt). Cela créait une sorte de malaise chez moi.

 

Je ne suis pas la seule. Le risque de faire une tentative de suicide est plus élevé chez les ados LGBT que chez les autres à cause de l’homophobie. Même des petites phrases qu’on dit sans y penser risquent de faire très mal. Voici un petit florilège de ce qu’il ne faut pas dire.

 

Je suis pas homophobe mais ça me choque de voir deux hommes ou deux femmes se tenir la main dans la rue.

Si, vous êtes homophobe. Les gens ont le droit de se faire des démonstrations publiques d’affection, ça ne fait de mal à personne.

 

Je suis pas homophobe mais les LGBT prennent trop de place dans les médias.

Faisons un test : prenons dix séries-télé et/ou films qui passent en ce moment, faites la liste des personnages et faites le total des personnages LGBT d’un côté, des personnages hétéros cis de l’autre. Il y a fort à parier que les personnages hétéros cis (et aussi les hommes blancs valides) soient très nettement majoritaires. Ça va, vous ne vous sentez pas trop envahi.e ?

J’ajoute que quand j’étais ado, il n’y avait pratiquement aucun personnage LGBT dans les fictions et que cet état de fait m’a fait me sentir très seule. J’aurais adoré pouvoir allumer la télé et voir une lesbienne ou une asexuelle sympa, réaliste et qui n’est pas tuée dans une série-télé. Je suis ravie que les choses aient évolué.

 

Je suis pas homophobe mais je ne veux pas que mon enfant de 8 ans soit exposé.e à l’homosexualité/au genre.

L’orientation sexuelle et l’identité de genre sont des composantes de la vie. Pourquoi vouloir masquer l’existence de ces composantes de la vie ? De quoi avez-vous peur précisément ? Pensez-vous qu’être LGBT « s’attrape, comme une maladie ? » C’est à la fois ridicule et homophobe !

De plus, tôt ou tard, votre enfant va comprendre que les personnes LGBT existent. Sa meilleure copine aura peut-être deux papas. Ce ne serait pas mieux de l’éduquer pour que justement il/elle ne soit pas homophobe et accepte les personnes qui sont différentes de lui/d’elle ?

 

Je ne suis pas homophobe, j’adore les films pour adultes avec des lesbiennes.

Si vous prenez les lesbiennes pour un fantasme, alors oui, vous êtes homophobe.

 

Je suis pas homophobe mais pour moi, les couples homos, c’est du gâchis.

Non, du « gâchis », c’est quand on mange la moitié de son assiette pour vider le reste dans la poubelle. On est des êtres humains, pas de la bouffe.

 

Je suis pas homophobe mais j’ai connu une lesbienne qui est sortie avec un homme/une personne trans qui a détransitionné, ça veut dire qu’on peut les convertir.

Dans les faits, les détransitions sont plutôt rares et motivées par la transphobie ambiante.

Si une femme sort avec des femmes et des hommes au cours de sa vie, elle est probablement bisexuelle ou pansexuelle. Et même si une lesbienne sort avec un homme au cours de sa vie, cela ne regarde qu’elle et ça ne veut pas dire qu’elle (ou qui que ce soit) vous doive une relation, des explications ou quoi que ce soit.

 

On ne vous demande rien à part le respect. C’est le minimum.

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30 juin 2024 7 30 /06 /juin /2024 14:23

Je viens de lire un post de réseau social selon lequel quand un.e enfant se comporte mal, c’est uniquement la faute des parents, jamais celle de la télé, de l’école ou de la société. Ce post me laisse un peu perplexe. Pour moi, il est caricatural de penser comme ça.

Evidemment, les parents ont un rôle énorme dans la façon dont un.e enfant grandit et se construit mais il n’y a pas que ce rôle qui entre en compte. Il y a d’autres facteurs, dont les suivants :

 

La pression des pairs

Les enfants, et surtout les ados ont tendance à rester entre pairs. A l’adolescence, un.e ado peut parfois faire n’importe quoi pour être accepté.e par le groupe. Si votre enfant décide soudain d’adopter un nouveau look ou se met à faire des bêtises, il y a des chances pour que cette idée vienne du groupe, pas de vous.

 

L’école

On estime qu’un.e enfant qui suit une scolarité « normale » jusqu’au bac passe environ 13000 heures sur les bancs de l’école, soit un peu plus d’un an. Votre enfant va forcément être influencé.e par les profs et les programmes scolaires. Et c’est même une bonne chose car un.e enfant qui grandit dans un foyer abusif pourra s’identifier à des adultes plus positif.ves et aura plus de chances de partir sur de bonnes bases.

 

Les médias

Les enfants et les ados sont influencés par ce qu’iels lisent et entendent à la télé et sur les écrans. Cette influence est incontestable.

Si vous voulez un exemple, la série-télé X-Files a donné envie à des centaines d’adolescentes de travailler dans le domaine des sciences et technologies. C’est un exemple positif mais il y en a d’autres qui laissent un goût amer. On ne peut pas nier l’influence des medias.

 

Au passage…

Vous avez remarqué que quand un.e enfant se comporte mal, les gens ont tendance à blâmer sa mère en priorité ? Et que quand un père fait légèrement plus que le strict minimum, il est porté aux nues ? Pourquoi ce deux poids, deux mesures ?

 

Je le répète : tous les parents devraient essayer d’apprendre le respect à leurs enfants, c’est évident. Mais il n’y a pas que les parents qui entrent en ligne de compte. Si vous avez tout fait pour bien élever vos enfants et si, au final, cela ne tourne pas comme vous l’avez espéré, ce n’est pas forcément votre faute.

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9 mai 2024 4 09 /05 /mai /2024 16:50

L’association Les athlètes de l’espoir lutte contre le harcèlement scolaire.

 

Depuis neuf mois, Fatew Gary parcourt la France pour parler de harcèlement et faire de la prévention.  Son tour de France s’est achevé ce jeudi 9 mai 2024, à Paris, avec les membres d’autres associations.

 

Nous nous sommes retrouvées à 13h30 place Denfert-Rochereau, une quinzaine de personnes, dont plusieurs enfants. On a présenté nos associations respectives et on s’est mises en route. En chemin, j’ai bavardé avec une militante fort sympathique de l’association AMS’O, basée à Orly. Parler de nos associations tout en criant des slogans, c’est pas facile mais ce fut aussi super intéressant !

 

On a défilé sous le regard des passant.es, heureusement nombreux.ses car c’était un jour férié. Une fois a destination, on a encore parlé un peu, échangé des politesses et on est rentrées. Je ne regrette pas d’avoir passé ce moment avec ces personnes formidables.

 

Si vous avez le temps, allez consulter les pages de leurs associations. Elles sont super !

 

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1 avril 2024 1 01 /04 /avril /2024 14:03

Le mot “glurge” a été inventé par le site Snopes dans les années 1990. Il désigne une histoire qui est censée être inspirante mais dont les faits ont été détournés ou ignorés à tel point qu’elle crée un sentiment de malaise. On les trouve généralement dans les chaînes de lettres et sur les réseaux sociaux, parfois même dans d’autres médias comme la publicité.

 

Les glurges comprennent souvent les éléments suivants :

- La mention « ceci est une histoire vraie » (mais aucune date ou lien vers un site sérieux permettant de le confirmer).

- La petite phrase : « recopie ça sur ton profil/partage/transmets ce message à un contact sinon le malheur s’abattra sur toi » (soyez tranquilles, ça n’arrive que dans les films)

- Des messages moralisateurs à deux balles.

- Des absurdités totalement inexplicables.

- Des implications gênantes et culpabilisantes (par exemple de la grossophobie sous des prétextes faussement bienveillants).

 

Voici un exemple de glurge inventé par moi (j’ai volontairement forcé le trait pour que personne n’y croie) :

Marie-Elizabeth était une enfant malheureuse. Elle travaillait à la mine 25 heures par jour et pleurait toutes les nuits en s’endormant dans la cheminée parce qu’elle n’avait même pas de lit. Mais un jour, un ornithorynque magique apparut à la fenêtre et lui cria de reprendre courage. Et elle reprit courage ! Elle partit à pieds jusqu’à la grande ville, étudia et devint présidente de la République ! Si tu crois en toi, tu peux faire tout ce que tu veux. Toi aussi, partage cette histoire vraie si elle te touche.

 

Vous êtes bien mort.e.s de rire ? Maintenant, voyons tout ce qui ne va pas dans cette histoire (en plus de l’ornithorynque magique) :

- On nous parle d’une histoire vraie mais il n’y a aucune date, aucun lieu et rien permettant de confirmer.

- Il est impossible de travailler 25 heures par jour, à moins de changer de planète.

- Les enfants qui travaillent au lieu d’aller à l’école existent, c’est grave, et cette histoire ne les aide absolument pas. Il existe des associations qui aident les enfants à avoir accès à l’éducation. Si vous voulez les aider, faire un don à une de ces associations, encourager les gens à faire des dons et/ou devenir bénévole sera bien plus efficace que diffuser un texte bidon.

- A première vue, le message est positif (il faut croire en soi). Seulement, la probabilité d’occuper un haut poste est nettement plus faible quand on n’a pas de ressources et qu’on n’a pas étudié que quand on est une personne privilégiée. Mine de rien, ce glurge est terriblement culpabilisant pour toutes les personnes sans ressources qui essaient de monter dans l’échelle sociale car il sous-entend que si elles n’y arrivent pas, c’est de leur faute, car elles ne croiraient pas assez en elles.

 

Il est vrai que beaucoup de gens créent et/ou transmettent des glurges avec de bonnes intentions, parce qu’elles veulent sensibiliser à une cause, par exemple. Seulement, cela peut très bien avoir des effets pervers et vous faire perdre toute crédibilité. Si vous voulez raconter une histoire vraie, racontez une histoire dont vous êtes certain.e qu’elle est vraie. Cela aura beaucoup plus d’impact qu’une histoire gonflée.

Dans le doute, si vous tombez sur une histoire dont vous doutez de la véracité, faites des recherches. Il existe des sites qui recensent les glurges et les hoax. Ne tombez pas dans le panneau.

Bonne journée.

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31 janvier 2024 3 31 /01 /janvier /2024 09:16
cyber harcelée
couverture du livre

 

Aujourd’hui, dans le monde, les femmes et les adolescentes sont particulièrement touchées par le cyber-harcèlement.

Ce livre de Florence Hainaut dresse un état des lieux précis, clair et sourcé, et donne de bonnes ressources pour lutter. Intéressant et agréable à lire, je le recommande chaudement.

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19 novembre 2023 7 19 /11 /novembre /2023 09:27

 

Le 18 novembre 2023 a eu lieu la troisième marche blanche en hommage aux victimes du harcèlement scolaire, à Corbeil Essonnes.

Devant le lycée Robert Doisneau, j’ai été accueillie par des dizaines de visages pleins d’énergie et par la pluie, qui ne nous a pas quitté.es du début à la fin. Karine Duchemin, présidente de l’association Elève ta voix et maman de Thybault, était évidemment présente, avec son énergie et sa gentillesse habituelles.

Le cortège s’est mis en route, précédé par les motards de l’association Silverback Troopers, qui ont fait vibrer leurs moteurs et nos cœurs. On a marché pendant plus d’une heure, sous la pluie, en criant des slogans contre le harcèlement. J’ai été impressionnée par le courage de toutes ces personnes.

Enfin, nous sommes arrivé.es devant la mairie. Le maire nous a fait un petit discours. Ensuite, une chanteuse très talentueuse nous a interprété ‘L’effet de masse’, suivie par trois danseuses qui ont brillamment fait une chorégraphie.

Et les représentantes des associations (dont moi) ont pris la parole. J’ai lu un texte composé par Michel Bucamp et son équipe (et j’ai eu besoin d’aide car la pluie avait pénétré mon sac et collé ma feuille.) Il pleuvait toujours mais même la pluie n’a pas pu éteindre nos cœurs.

Enfin, la mairie nous a offert une petite collation. On s’est dit au revoir et à l’année prochaine.

Non au harcèlement.

 

 

 

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5 octobre 2023 4 05 /10 /octobre /2023 12:32

Le sujet que je vais aborder aujourd’hui est sensible. N’était ni une psychologue, ni une professionnelle de l’enseignement, je n’ai peut-être pas de légitimité directe à en parler. Je vais cependant essayer. Peut-être que j’ai raison, peut-être que j’ai tort, à vous de juger.

J’ai été harcelée au collège et l’une des phrases que j’ai entendues le plus souvent, en général de la part d’adultes, c’était « fais-toi des amies ». Croyez-le ou non, cette injonction m’a fait énormément de mal même si elle partait probablement d’une bonne intention.

Pourquoi ? Parce que certain.e.s enfants sont naturellement plus sociables et/ou plus extravertis que d’autres. D’autres ont besoin d’un peu plus de temps pour s’ouvrir aux autres. D’autres encore préfèrent la qualité à la quantité quand il s’agit d’amitié. Chaque enfant est unique et c’est très bien comme ça.

Ensuite, en amitié, la compatibilité joue pour beaucoup, même quand on est très jeune. On ne s’entend pas forcément avec toutes les personnes qu’on croise. Il est vrai qu’on peut toujours faire des compromis, par exemple en pratiquant un loisir qu’on n’aime pas spécialement pour faire plaisir à un.e pote. Mais une personne qui, par exemple, milite contre la maltraitance animale n’acceptera jamais de copiner avec une autre personne qui s’amuse à agresser des animaux, et c’est très bien comme ça. Votre enfant a peut-être d’excellentes raisons d’éviter un.e autre enfant.

De plus, se faire des ami.e.s n’est pas facile pour tout le monde. Même les adultes ne savent pas forcément comment s’y prendre. On peut trouver en librairie des livres donnant des méthodes pour se faire des ami.e.s, il existe des réseaux sociaux pour les personnes en recherche de potes, et ces livres et ces sites sont souvent destiné.e.s aux adultes, preuve que les adultes aussi peuvent avoir besoin d’un mode d’emploi. Une amitié peut être difficile à démarrer et il y a des tas de gens très bien qui ont du mal à se faire des ami.e.s pour des raisons diverses.

En outre, tout le monde n’a pas la même définition de l’amitié. Quand j’étais une préado harcelée et qu’on me disait : « fais-toi des amies, on te laissera tranquille », ce que j’entendais, c’était « utilise d’autres enfants pour te servir de bouclier contre le harcèlement ». Je trouvais ça extrêmement insultant pour ces amies potentielles. Pour moi, l’amitié aurait dû naître d’une bonne connexion émotionnelle, pas de la peur d’être harcelée.

Il y a d’autres raisons pour lesquelles l’injonction à l’amitié peut être problématique. Je pense entre autres au harcèlement par intermittences, quand un.e ami.e se change en harceleur.se un jour sur deux. Une amitié peut très bien s’avérer toxique, et il vaut souvent mieux être seul.e que mal accompagné.e. Mais le pire (d’après moi), c’est l’effet négatif que cette injonction a sur l’estime de soi.

J’espère que ce que je vais dire ne va pas être mal interprété. L’amitié, c’est super. Je souhaite à tout le monde de connaître des amitiés constructives au cours de sa vie. Seulement, il peut arriver à n’importe qui d’avoir des périodes de solitude et ce n’est pas un drame. Les enfants peuvent avoir une vision assez binaire du monde et si vous leur dites qu’iels doivent impérativement se faire des potes, iels risquent de penser que les personnes sans ami.e.s ne valent rien, que vous les aimez moins que leurs frères et sœurs plus sociables, et leur estime de soi pourrait s’effondrer.

Mon conseil personnel, c’est d’essayer de valoriser votre enfant pour autre chose que sa sociabilité. Dites-lui que c’est bien d’être autonome, glissez-lui des compliments sur tel ou tel aspect de sa personnalité. Paradoxalement, le fait de le/la valoriser de cette façon pourrait l’aider à développer une meilleure estime de soi, donc d’apparaître plus attirant.e et plus intéressant.e aux yeux des autres enfants. Si ça ne va vraiment pas, je vous conseille de consulter un.e psychologue.

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