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C'est une merveilleuse histoire d'amour , un réel coup de foudre que nous avons eu pour Noélanie alors agée de treize mois, lorsqu'en janvier 2000, elle est devenue notre fille pour toujours …
Merveilleuse enfant généreuse, ne supportant ni l'injustice, ni la misère, elle était douée d'une grande intelligence et rêvait de sauver le monde…
Pleine d'affection pour sa famille elle nous promettait monts et merveilles le jour où “elle serait grande”.
Désirée bien plus que neuf mois, elle n'a pas grandi dans mon ventre, mais au plus profond de mes entrailles, dans mon coeur.
- Octobre 2006 , premières violences : premières négligences.
En 2006, à l'école Jacques Prevert, Noélanie subit des faits de ” harcèlement avec agression physique, morale, et de racket” sur fond de racisme de la part d'une élève qui est plus âgée qu'elle.
Suite à la découverte de ces faits, Noélanie est entendue par la pédopsychiatre en chef des services hospitaliers de Perpignan.
Le médecin, après avoir précisé qu'elle n'est atteinte d'aucun trouble psychologique, d'aucune pathologie intrinsèque, qu'elle ne présente aucun élément délirant ou mythomaniaque et que sa relation avec ses parents est excellente, fait un signalement d'enfant en danger à l'école auprès du Parquet des mineurs et de l'inspecteur d'académie.
Dans ces courriers et compte rendu elle pointe les négligences du Directeur d'école (exerçant une fonction de président FSU (premier syndicat enseignant) très impliqué politiquement), qui “ne prend pas en compte ces phénomènes” de violence et demande directement à ce que l'enfant soit protégée.
Elle dirige alors Noélanie vers un pédopsychiatre afin de prévenir les conséquences psychologiques liées à ces agressions.
Le Procureur, en 2007 classera l'affaire sans suites.
Sur l'avis du médecin, les gendarmes ainsi que les parents de Noélanie demandent à ce qu'elle soit changée d'établissement scolaire.
Après un premier refus du Maire, un conseil scolaire extraordinaire comptant la présence de l'inspectrice d'académie viendra faire planer le doute sur les déclarations de l'enfant, venant protéger ainsi le directeur négligent.
En effet, selon certains intervenants, Noélanie se sentirait persécutée, mentirait quant aux violences … préferants nier systématiquement l'existance de violences dans la commune de Cabestany.
Le signalement d'enfant en danger est entendu comme étant un certificat ” de complaisance” .
La rumeur d'une enfant instable psychologiquement est diffusée avec l'appui du Directeur, soutenu alors par le Maire ainsi que l'inspectrice d'académie, au sein de tout le personnel scolaire et extra scolaire des différentes écoles de Cabestany. Et ce, malgré les dangers de repercussions psychologiques graves pour l'enfant, dont ils avaient été alertés.
Cependant, après insistance des gendarmes ( et de ce fait, leur menace de sanction de la part du maire! … ) et des parents (alors considérés comme des fauteurs de troubles) Noélanie est enfin changée d'école.
En représailles de la part du maire, elle finira l'année scolaire à l'école Ludovic Massé : école la plus lointaine du domicile familial, et à l'opposé de celle de ses soeurs, qui avait été légitimement demandée (par le pédopsychiatre et les gendarmes) pour des soucis de commodité évidente.
-Novembre 2006 Ecole Ludovic Massé : les violences reprennent
Deux mois après l'arrivée de Noélanie dans sa nouvelle école, une Maman prévient les parents de l'enfant que celle-ci subit à nouveau des faits de racket et de violence de la part de cinq élèves de sa classe, dont S. un initiateur particulièrement transgressif et violent.
Noélanie qui avait gardé le silence, avoue.
Un rendez-vous avec le directeur scolaire est pris cependant, le dialogue s'avère impossible, comme en témoigne une amie de la famille présente au moment des faits. Il semble que les rumeurs lancées avant son arrivée à l'école perdurent.
Le directeur punira les cinq agresseurs.
Noélanie recevra pour sa part une punition plus sévère “pour avoir gardé le silence” et “s'être défendue” . Vivant une injustice , elle ne parlera plus…
-Ecole Ludovic Massé : les violences s'intensifient
Evidemment, les violences ne se stoppent pas …les enfants violents se sentent dès lors tout puissants ,et autorisés à poursuivre en toute quiétude leurs sévices.
Les parents de Noélanie apprennent une nouvelle fois par la mère d'un élève que leur fille est toujours la victime de faits de racket et de violence.
Elle vise S. l'initiateur et le décrit comme un enfant dangereux et sans limite.
Elle en paraît persuadée : “ce gamin, qui a également agressé son fils et un autre élève avant l'arrivée de Noélanie dans cette école, finira par tuer quelqu'un, car l'ecole s'en contrefout”.
C'est apparemment ce que pense aussi Noélanie, qui cache alors dans son cartable un petit couteau qu'elle s'est fabriqué pour se défendre de deux élèves, dont S. qui la menace “avec un vrai couteau” dans l'enceinte même de l'école.
Elle se livre, par ailleurs, à son instituteur sur les faits dont elle est la victime et lui demande sa protection. Celui ci ne prendra pas la peine d'en avertir ses parents.
La violence au sein de cette école crée ainsi un véritable climat de tension.
La fête de l'école sera le théâtre d'une altercation entre la mère de Noélanie et celle d'un autre élève qui se montrera particulièrement virulente et agressive : “Noélanie est folle, elle se sent persécutée, le directeur me l'a dit, tout le monde le sait qu'elle voit un psychiatre”.
-2007, Noélanie doit apprendre à se défendre
Pendant l'été la famille Sené entourée de ses amis, soucieux de sortir Noelanie de son isolement psychologique, tente à tout prix “d'aider Noélanie” à savoir se défendre et à comprendre que les actes racistes qu'elle endure à l'école ne sont pas uniquement son combat, mais aussi celui de beaucoup d'autres .
Ses parents contactent le MRAP (mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) qui à défaut d'autre solution lui propose d'envoyer à l'école Ludovic Massé une offre d'intervention au sein des classes pour y exercer de la prévention.
Noélanie est aussi inscrite au Kung fu pour apprendre à se défendre.
Elle suit par ailleurs un “atelier marionnette” encadré par des psychologues afin de l'aider à sortir du contexte de “victime incapable de se défendre”.
Cependant , rien n'y fait , Noélanie se plaint d'être maltraitée et le retour en classe fait renaître chez elle un comportement emprunt d'anxiété.
Malgré toutes ces réactions, le pédopsychiatre minimise et l'école nie la situation.
Noélanie doit aller à l'école…
-Octobre 2007 Chef des gendarmes, Aide moi !
Début octobre la petite fille s'applique à écrire une lettre de détresse dans laquelle elle se plein d'être victime “d'un problème grave”, d'être étranglée régulièrement par S. , et explique qu'il va la tuer.
Elle envoie ce SOS aux gendarmes de Cabestany, mais aussi à une juge ( la lettre n'a jamais été retrouvée), et le délivre en mains propres à l'assistant d'éducation en charge de la surveillance de la cour de récréation.
Cette lettre est transmise aussitôt au nouveau Directeur de l'école ainsi qu'à la maîtresse, qui malgré leurs obligations légales (circulaires ministérielles) ne signaleront pas cet enfant en danger, et la prévention préconisée dans les cas de “jeux dangereux et pratiques violentes”, tels que les jeux de non oxygénation n'est pas mise en place: l'enfant est en situation de danger de mort imminente.
Ils ne prendront pas non plus la peine d'en informer les parents de Noélanie , considérés comme des gens “hors de l'ordinaire” l'affaire sera donc traitée en interne.
Fin octobre, le MRAP intervient dans la seule classe de Noélanie à la demande de l'école, qui lui certifie que l'enfant ne subit aucune maltraitance à l'ecole et ne lui fait mention d'aucune lettre.
La BPDJ (la Brigade de prévention de la délinquance juvénile) formée spécialement dans la prévention des pratiques dangereuses telles que celles subies par Noélanie, intervient à son tour dans la même et seule classe le 25 octobre, la lettre est toujours passée sous silence, non seulement par la gendarmerie mais aussi par le directeur et la maîtresse ne signalant aucun problème particulier.
Etrangement une deuxième journée de prévention similaire sera alors prévue pour le 19 novembre à la demande de l'école et toujours dans 1 seule classe, celle de Noélanie.
Les violences n'existant apparemment pas dans l'école, s'agit-il d'une simple précaution ? Il nous est permis d'en douter…
Nous avons appris par les gendarmes que Noélanie leur avait écrit cette lettre reçue en gendarmerie de Cabestany le 06 octobre 2007…qu'elle aurait adressée à “chef gendarme ” 66330 Cabestany. Au dos était écrit ” chef gendarme aide moi,je vais mourir”. En réponse, les gendarmes sont venus le 7 novembre 2007 (soit 1 mois plus tard!). pour dire qu'il n'avaient pas que ça a faire que de s'occuper des problèmes de mômes… que ma fille avait de graves problèmes psychiatriques pour “oser écrire des trucs pareil et que ce n'était pas lui rendre service que d'entrer dans son jeu,!” il m'a précisé qu'il était inutile de l'entendre, je lui ai donc répondu en insistant, que vu qu'il minimisait la gravité de la situation le Procureur classerait sans doute sans suites, le gendarme m'a alors rétorqué:”parceque vous croyez que ça va aller bien loin?”…en effet!
Pourtant , les recommandations ministerielles préconisent bien la déscolarisation pour l'enfant victime de ces faits, la vie de l'enfant etant alors en danger de mort imminente par anoxie cerebrale. Malheureusement, à cette époque là, nous n'en avions pas connaissance.
- Une intervention trop tardive
Le 7 novembre (soit un mois après la réception de l'appel à l'aide de la petite Noélanie), le pédopsychiatre informe les parents qu'une lettre de détresse lui a été transmise par le psychologue scolaire faisant état des violences subies par la petite fille. Il explique que celle-ci s'est confiée en ce sens, et que l'enfant “S” l'étrangle et la menace de la tuer.
Le même jour, les gendarmes de Cabestany, dans le cadre de leur investigation, préviennent la famille Sené de la réception de la même lettre en gendarmerie le 7 octobre.
Dès le lendemain, une plainte est déposée très difficilement contre le Directeur pour “négligences et mise en danger de la vie d'autrui”.
Le gendarme en charge de l'affaire refusera d'entendre Noélanie ” dont la place n'est pas dans une école mais en Institut psychiatrique spécialisé”.
Un certificat médical constatant des traces au niveau du cou ainsi qu'une lettre d'aveu de violence exercées sur Noélanie écrite de la main de S. sont cependant déposés.
Noélanie ne sera donc jamais entendue.
Le gendarme n'aura cesse de dédramatiser la situation en effet: “un enfant ne peux pas en tuer un autre en l'étranglant”.
Un rendez-vous avec les parents sera pris avec le Directeur le 15 novembre, celui-ci le reportera au 19 novembre…
Le jeudi 15 novembre à la sortie de classe, Noélanie présente à sa mère l'enfant bourreau et lui demande de la protéger.
Elle paraît très anxieuse : “il m'a encore étranglée, il dit qu'il va me tuer, qu'il s'en fout que tu ailles voir la police et sa mère, il se fout de tout!”.
Le soir même, le pédopsychiatre estime que l'enfant dit en effet la vérité mais qu'elle amplifie sans doute un peu la situation, qu'il s'applique à dédramatiser.
Il demande à ce que les parents de Noélanie lui accordent leur totale confiance, en effet la déscolarisation souhaitée provoquerait selon lui chez l'enfant une phobie scolaire.
Il faut se rassurer. C'est ce que feront en effet ses parents pourtant très inquiets…
:Le pédopsychiatre nous a tenu un discours totalement à l'inverse des recommandations qui sont faites dans des cas tel que celui-ci et que évidemment, nous ignorions à l'époque : “Noélanie croit qu'elle va mourir, mais un enfant n'a pas la force physique suffisante pour en tuer un autre en l'étranglant, elle crois qu'il va la tuer car c'est ce qu'il lui dit, mais c'est juste pour lui faire peur” il s'adresse alors à Noélanie : d'ailleurs quand il t'étrangle, tu crois que tu vas mourir car tu n'arrives plus à respirer et que tu tombes dans les pommes;mais tu vois bien qu'à chaque fois tu te réveilles bien ! c'est bien qu'il ne peut pas te tuer… fais moi confiance, laisse-moi le temps de régler ce problème avec l'école…
La situation avec l'école étant très tendue, il ne souhaitait pas compliquer davantage les problèmes de l'enfant. Sa déscolarisation n'étant pas dans l'intérêt de Noélanie, il nous alors remémoré les menaces de l'Inspectrice d'académie 10 mois auparavant de nous envoyer les services sociaux si Noélanie manquait l'école pour quelque raison que ce soit…
- La descente aux enfers
Le vendredi 16 novembre, à la sortie de l'école, Noélanie est lente, comme assommée, elle a les yeux rouges, sa tête et son cou sont douloureux.
Dans la nuit elle se plaint de très forts maux de tête et de douleurs ” à l'intérieur du cou”. Elle n'a cependant pas de fièvre. Le doliprane semble calmer sa douleur.
Le samedi matin, son état va en s'empirant, elle ne se plaint plus de maux de têtes mais est de plus en plus lente, comme “au radar”. Ses gestes sont mécaniques, elle paraît inconsciente alors même que ses yeux sont ouverts et ne parle quasiment plus.
Vers 16h, Ses parents la couchent, celle-ci s'endort très profondément en quelques minutes.
Brusquement , elle se met à convulser, ses yeux se révulsent, l'enfant s'urine dessus. La famille appelle aussitôt les secours, qui tardent à arriver.
Après 10 minutes, Les convulsions se stoppent net, pour laisser place à une raideur extrême de tout le corps, puis, à des cycles alternant raideur avec les membres qui s'enroulent jusqu'au cou et relâchements de façon réguliere et très mécanique qui la dévisagent. De la mousse sort de sa bouche, elle est toujours inconsciente.
Les secours arrivent et lui administrent du Vallium ce qui fait céder quelque peu la crise. Ils l'emmènent à l'hôpital de Perpignan sans urgence. Les parents les informant alors des étranglements qu'elle a subit ces derniers temps.
A l'arrivée à l'hôpital, la petite fille est toujours inconsciente, il paraîtrait cependant qu'elle eut repris connaissance durant le transport.
18h : La pédiatre rassure alors les parents en leur indiquant que, selon elle, l'enfant est agitée suite à un effet secondaire du vallium, qui dans de rares cas peut donner un état d'agitation.
Et préconise de ce fait de ne surtout rien lui donner comme traitement antiépiléptique au risque de voir s'aggraver son état. Il faut donc attendre 7 à 8h, que l'effet du Vallium cesse…
A la lecture de la lettre de detresse remise par le SAMU, elle leur glisse qu'il est probable que Noélanie en rajoute un peu pour se faire remarquer et prescrit pour lundi une consultation psychiatrique, en précisant aux parents.
En revanche, la demande d'électroencéphalogramme et de consultation neurologique en urgence demandée par les parents essuiera un refus catégorique.
La pédiatre diagnostique cependant un Glasgow à 10, son état de conscience est donc bien altéré, cet état correspond donc déja à un coma et nécéssite une intubation et un transfert en réanimation en urgence.
Les crises n'ont pas cessé une seule seconde depuis son départ de la maison et continuent de plus belle. La température augmente…
22h30 : Le médecin décide en conséquence de faire passer un scanner et d'effectuer une ponction lombaire. Le compte rendu est diagnostiqué normal , le cliché n'est en fait pas observé. Quelle erreur, il est évocateur d'une souffrance cérébrale…
Or, dans de tels cas, une ponction lombaire est contre-indiquée, en effet, elle peut précipiter l'engagement cérébral et entraîner le décès.
La ponction lombaire alors pratiquée sur Noélanie ne fera qu'empirer son état déja critique.
de 2h à 8h Le dimanche matin: Noélanie n'ayant toujours pas cessé les crises, le médecin commence à s'interroger, et déclare que ce n'est finalement pas le vallium qui cause cette agitation, mais un état de mal épileptique. Elle lui administre une faible dose de RIVOTRIL, qui est censée mettre une fin aux crises et laisser Noélanie inconsciente pendant 24 heures environ. Elle n'est toujours pas conduite en réanimation.
Pourtant, devant le désarroi des parents les crises ne cèdent pas…
Dès l'arrivée de Noélanie dans le service, et à plusieurs reprises, le médecin, de façon totalement indécente, nous a assuré que Noélanie simulait ces crises pour attirer notre attention. Elle s'est mise à l'imiter : son visage déformé, le corps qui se raidissait et s'enroulait sous son cou : “Vous voyez ,moi ça aussi je peux le faire!” elle nous adressait alors un clin d'oeil sollictant notre complicité.
8 heures : Changement de garde du médecin.
11h30 : le médecin de garde passe enfin la la voir en fin de matinée, et s'alarme de son état, il augmente les doses et prévient le médecin réanimateur.
Noélanie se relâche enfin.
11h45 : Le médecin réanimateur vient consulter l'enfant.
Noélanie , ne va pas bien … “elle va mal , elle va très très mal, elle est loin …” , le cerveau souffre et le coeur fatigue … le medecin du samu déclare l'urgence de l'intuber et de la transferer en réanimation.
Pourtant , ce n'est qu'à 13h30 que cela sera fait.
Noélanie, sera jugée non réanimable par le samu lors de son transfert en rea.
A son arivée à Montpellier elle subit toutefois une batterie d'examens qui mènent au même point, du fait des strangulations subies a l'école (les traces au cou le prouvent), elle est en anoxie cérébrale et en état de mal épileptique, depuis son départ de la maison.
20h : le diagnostic est annoncé aux parents : Noélanie est cliniquement morte. Elle est dès lors maintenue artificiellement en vie par des techniques médicales qui permettront de faire don de ses organes.
Malheureusement, le don d'organe ne sera pas réalisable, les médecins de Montpellier ayant déclaré le “décès suspect” la vérité doit être révélée et de ce fait une autopsie sera nécessaire.
Noélanie a été débranchée le 20 novembre 2007 le jour des droits de l'enfant. Elle avait 8 ans.
A l’annonce de la mort clinique de notre enfant, j’ai cessé de vivre, j’ai voulu rester une bonne maman pour ma fille jusqu’au bout, au cas ou elle entendait quand même ce qu'il se passait autour d’elle. Je voulais lui dire tout l’amour que nous avions pour elle qui continuerait au delà de sa mort, et qu’on se retrouverait… qu’elle devait nous laisser un peu de temps pour s’occuper de ses soeurs, les faire grandir… les faire vivre. Je lui ai dit que nous avions eu beaucoup de chance d’avoir été ses parents et la remercions pour toute ses années de bonheur. Que même morte, elle serait toujours notre petite fille. Nous nous devons de vivre pour elle ; c’est la plus grande preuve d’amour qu’on puisse lui donner aujourd’hui et aussi combattre pour faire éclater la vérité et lui rendre justice. Mais aussi pour que plus jamais, un tel drame ne se reproduise. Je sens au fond de moi que jamais nous ne pourrons cicatriser de nos plaies béantes au coeur, tant que justice ne lui sera pas rendue.
En effet, l'analyse nous semble claire: Noélanie a été sacrifiée aux ambitions politiques et syndicale dés 2006. le Directeur de l'école J. Pevert étant un “intouchable”du fait de ses fonctions, selon les dires de l'Inspectrice d'académie, il a été préférable de le protéger de ses propres faits et d'étouffer l'affaire: les violences à Cabestany ne devant pas exister officiellement, sous peine de nuire à la popularité du Maire élu depuis plus de 30 ans et politiquement très influent (ex député et vice président du Conseil général). Le contexte électoral, et la dénonciation de violences et d'insécurité mise en valeurs par un candidat, a sans doute pesé dans l'ensemble des décisions prises pour la vie de Noélanie. Il est étonnant de voir à quel point tous les intervenants sont liés politiquement. En effet la maîtresse elle même étant concernée de part les ambitions politiques avérées de son mari alors en pleine campagne éléctorale auprès du Maire de Cabestany et exerçant une fonction de conseiller régional.
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