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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 11:43

I-have-the-right-to-be-safe.jpg

Au Royaume-Uni, la lutte contre le harcèlement en milieu scolaire est bien plus active qu’en France. Tous les ans, une semaine spéciale (en anglais, anti-bullying week) est organisée. Kate Middleton a même fait un appel au don pour l’association Beat Bullying lors de son mariage avec le Prince William.

 

Justement, l’une des actions de cette association consiste à vendre des bracelets bleus portant le slogan et le logo de l’association. Quiconque porte ce bracelet s’affiche comme opposé aux brimades entre élèves. Parmi ces personnes, on compte des célébrités comme Bono ou David Beckham. L’initiative est censée rassurer les élèves visés en leur montrant qu’ils ne sont pas seuls et que beaucoup de gens sont prêts à les aider.

 

J’avoue que je m’interroge un peu sur l’efficacité d’une telle mesure. Il est facile de dépenser quelques pence pour se donner bonne conscience et fermer ensuite les yeux sur ce qui se passe devant soi. Pire : il n’est pas exclu qu’un harceleur pense à porter un de ces bracelets pour nier plus facilement ses actes. Il y a des sadiques…

 

En même temps, que cette initiative soit efficace ou non, la vente de ces bracelets peut sans doute permettre de récolter des fonds qui permettront de financer d’autres actions. Et puis, c’est une manière comme une autre de faire connaître cette association, ainsi que la lutte contre le harcèlement en général. Plus on en parlera, mieux cela vaudra.

 

A quand une semaine anti-brimades en France ?

 

 

Edit: Une initiative similaire vient d'être lancée en Belgique avec les bracelets verts. Bravo aux personnes qui en ont eu l'idée!

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 11:32

petunia.JPG

Dans Harry Potter, Pétunia Dursley apparaît d’abord comme un personnage étroit d’esprit, cruel et peu sympathique. Cependant, on réalise vite que son comportement s’explique assez facilement : elle a apparemment souffert d’une rivalité avec sa sœur, qui recevait toute l’attention de leurs parents, et elle ne s’en est jamais complètement remise.

 

Pétunia vit dans son monde à elle, un monde où tous les gens qui sont sorciers (comme sa sœur) représentent le mal absolu. Elle maltraite son neveu, qui a le ‘malheur’ d’être sorcier, et tente de compenser l’injustice qu’elle a subie en gâtant son propre fils jusqu’à mettre en danger la santé physique et psychologique de ce dernier. Au lieu de penser à ce qu’elle a maintenant (un mari qui l’aime, un certain talent de cuisinière, assez d'argent pour mener une vie confortable), elle se ronge le cœur. Il lui est pratiquement impossible de comprendre et même d’écouter un point de vue qui n’est pas le sien.

 

Ce genre de choses arrive parfois dans le monde réel. Certaines personnes qui ont souffert (par exemple en étant harcelées à l’école) peuvent très bien réagir en agressant d’autres personnes et/ou en se coupant du monde. Je me souviens d’une fille qui, après avoir été brimée à l'école, s'était mise à "troller" les blogs de jeunes homos sur internet tout en répétant à tout bout de champ qu’elle était nettement plus mûre et ouverte d’esprit que la moyenne (comme si une personne mûre se vantait de sa maturité et comme si le harcèlement et l'homophobie étaient des marques d’ouverture d’esprit, voilà qui est bien triste). Il est extrêmement difficile de dialoguer avec ce genre de personne.

 

Ce comportement a sûrement déjà un nom mais comme je ne suis ni psy, ni savante, j’appelle ça le piège de Pétunia. Ce piège a des effets pervers : une personne qui tombe dedans aura de moins en moins de chances de recevoir la compassion et la sympathie d’autres personnes. Elle aura beau dire « mais ce sont les autres qui sont méchants », on n’aura pas forcément envie de l’écouter.

 

Que faire si on pense être tombé dans ce piège ? Voici quelques conseils :

 

- Allez voir un psy, il n’y a absolument aucune honte à cela. Si le courant ne passe pas, essayez avec un autre : on ne trouve pas forcément « le bon » du premier coup.

- Restez modeste, même sur internet. Si on se vante de valoir mieux qu’autrui, les gens ne risquent pas de vous aimer. Il faut savoir faire la différence entre une bonne estime de soi et un comportement arrogant.

- Intéressez-vous aux autres. Quand quelqu’un vous parle, écoutez-le et posez-lui des questions. Chaque être humain a quelque chose à apporter au monde.

- Quand on vous expose une idée, attendez un peu avant de porter un jugement. Ne partez pas du principe que les gens qui vous parlent sont forcément immatures, stupides ou superficiels. Pensez qu’ils peuvent vous apprendre des trucs.

- Si quelqu’un vous reproche votre intolérance, votre immaturité ou n’importe quoi et si cela vous met en rage, isolez-vous et prenez le temps de vous calmer, de pleurer, de lire, de courir, de manger du chocolat, ou n’importe quoi qui vous fasse du bien. Ensuite, essayez de vous mettre à la place d’autrui et réfléchissez à ce qu’on vous reproche. Tout le monde a des défauts, y compris vous. Les admettre et tenter de les corriger constitue une preuve de sagesse et de maturité. Souvent, la critique peut être une main tendue. Oh, et dans la vie, vous rencontrerez toujours des gens qui ne vous aiment pas. Sachez qu’ils ont autant le droit d’exister que vous.

- Jugez-vous aussi sévèrement que vous jugez les autres.

- Si vous vous rendez compte que vous avez blessé quelqu'un, excusez-vous, même brièvement. Mettez-vous à la place des autres: ils ont des sentiments, eux aussi. S'ils n'acceptent pas vos excuses, éloignez-vous et ne jouez pas les victimes incomprises.

- Eventuellement, utilisez l'humour quand vous vous sentez agressé (par exemple en disant: "oui, j'ai des tas de défauts. Tu veux bien me faire une liste, s'il te plait?") ça peut détendre l'atmosphère.

- Trouvez-vous un exutoire positif, comme par exemple le dessin, la course à pieds ou le bénévolat dans une association (liste non exhaustive).    

 

Quelques conseils si vous connaissez une personne qui est tombée dans ce piège :

 

- Conseillez-lui, avec beaucoup de tact, d’aller voir un psy.

- Parlez-lui de ce qui est important pour vous. Dites-lui que vous vous intéresserez à sa vie si il/elle s’intéresse à la votre. Expliquez-lui que vos priorités ne sont pas les siennes ; ce n’est pas de l’égoïsme, c’est dans l’ordre des choses.

- Ecoutez-le/la si vous le voulez, compatissez si vous constatez une souffrance mais ne dites pas amen à ce qu’il/elle dit si vous n’êtes pas d’accord. S’il/elle vous harcèle ou vous agresse, dites stop !

- Si vous voulez faire remarquer à cette personne que quelque chose ne va pas dans son comportement, essayez autant que possible de garder votre calme. Expliquez-lui que vous lui dites ça pour l’aider. Si il/elle prend la mouche quand même, ne culpabilisez pas : vous avez fait de votre mieux !

- Gardez à l'esprit que cette personne a de sérieux problèmes. Son agressivité ouverte ou latente est le symptôme de troubles sérieux. Ne le prenez pas personnellement et concentrez-vous essentiellement sur ce qui est important pour vous au lieu d'essayer à tout prix de guérir cette personne.

- Eventuellement, utilisez l'humour quand il/elle vous énerve (par exemple en disant: "il faut tout de suite que je quitte cette pièce, ton ego prend vraiment trop de place").

- Si c’est trop dur, fuyez cette personne sans hésiter. Si vous êtes obligés de la cotoyer, gardez un espace de sérénité et n'y laissez entrer aucune personne ou attitude toxique.

 

Bon courage !

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 10:47

maxblog.jpgLa collection 'Ainsi va la vie' des éditions Calligram s'adresse aux enfants de six à dix ans. Dans 'Max se fait insulter à la récré', le lecteur suit l'histoire de Max, un enfant comme les autres qui doit faire face à des problèmes auxquels il n'était pas préparé. Insulté par d'autres enfants, il perd pied et ne sait plus comment réagir. Comme il le dit lui-même, "Dur de s'aimer quand les autres vous aiment pas...!".

 

Je conseille cette petite bande dessinée aux enfants, et même à leurs parents et/ou professeurs. Elle est facile et agréable à lire, et en même temps, elle donne de très bonnes pistes aux personnes qui peuvent se trouver dans des situations de harcèlement. Un grand bravo aux auteurs, Dominique de Saint Mars et Serge Bloch.

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 12:30

jamey.jpg

 

 

A quatorze ans, Jamey Rodemeyer vivait un enfer tous les jours. Il s’était découvert bisexuel depuis peu et les ados de son âge ne cessaient de le harceler. On le frappait, on le traitait de « pédé », on lui reprochait d’être honnête, sensible, de traîner avec une bande de filles…

 

Les parents de Jamey essayaient bien de l’aider comme ils le pouvaient. Jamey se confiait à un psychothérapeute et essayait de régler ses problèmes via internet, en essayant de parler de ce qui lui arrivait et en dialoguant gentiment. Malheureusement, sa page perso fut elle aussi assaillie d’insultes et de commentaires blessants. Entre autres, on lui disait que « les pédés vont en enfer » et on lui conseillait de se tuer…

 

Jamey eut le courage d’enregistrer et de mettre en ligne une vidéo dans laquelle il déclarait qu’il se sentait beaucoup mieux. En autre, il faisait référence à la chanteuse Lady Gaga, précisant que ses chansons, « Born this way » en particulier, lui redonnaient courage et espoir.

 

Malheureusement, ce garçon courageux a mis fin à ses jours le 18 septembre 2011. Militante de la cause homosexuelle, Lady Gaga s’est déclarée bouleversée par cette fin tragique et a déclaré son intention d’aller parler à Barack Obama pour demander une loi contre les actes de harcèlement. Nous espérons tous qu’elle obtienne gain de cause.

 

Repose en paix, Jamey…

 

 

Retour au mémorial

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 17:33

Bonjour

Je me présente, je m'appelle Jessica, je suis journaliste et je travaille pour la chaine Gulli (chaine pour enfants).

Nous réalisons actuellement un documentaire de 75 minutes sur le thème le droit à la différence chez les enfants.

L'un des portraits que nous aimerions faire concerne un enfant ou adolescent (entre 8 et 14 ans) qui est victime de harcèlement à l'école.

Aussi je suis à la recherche de témoignages d'enfants et de parents qui subissent ce harcèlement.
Si jamais vous connaissez des petites filles ou petits garçons qui souhaitent m'apporter leurs témoignages.

Il est possible de témoigner à visage caché, et de modifier la voix et le prénom.
Je reste à votre disposition pour de plus amples informations.

Merci d'avance.

Jessica
01 78 94 89 07

jessicajournaliste@gmail.com

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 08:20

Si vous êtes mineur, parlez-en à vos parents. Si vous êtes gêné par le fait de leur montrer votre blog ou page perso, imprimez simplement les passages posant problème.

 

Si vous êtes majeur, enregistrez et/ou imprimez les menaces et/ou insultes. Si votre hébergeur vous donne accès à l'adresse IP des harceleurs, notez-la.

 

Ensuite, suivez la procédure suivante.

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 10:59

110505_BULLE_phoebePrinceEX.jpgJe vous avais déjà parlé de Phoebe, cette adolescente de quinze ans harcelée à son école et via Internet, et qui avait fini par se suicider. Le procès de ses harceleurs a finalement eu lieu. Ceci est une traduction d’un article que j’ai trouvé via ce lien. La traduction a été faite à la va-vite, je suis désolée si elle n’est pas très bonne.

 

Très franchement, l’affaire me met mal à l’aise. Tout ce que j'arrive à penser, c'est que j'ai de la peine pour la maman de Phoebe.

 

C’est terminé

Aucun des six ados mis en examen à la suite du suicide de Phoebe Prince n’ira en prison.

D’après un article d’ Emily Bazelon

Les procès engagés contre six adolescents à la suite du suicide de Phoebe Prince sont terminés.

Lors de la deuxième journée d’audiences, trois autres ados ont admis les faits pour appuyer la thèse des petites infractions. Ils ont tous reçu une probation et effectueront des services d’utilité publique. Et le juge Daniel J. Swords a continué avec chacun de ces cas, ce qui signifie que s’ils vont aux bouts de leurs peines, leurs casiers judiciaires seront blanchis. Les accusations criminelles graves à leur encontre ont été abandonnées.

 

Sans qu’il y ait eu audience, les procureurs ont également abandonné l'accusation en instance contre un quatrième adolescent, Austin Renaud, qui n'a jamais été accusé d’avoir harcelé Phoebe Prince mais qui a été mis en examen pour viol sur la base des allégations selon lesquelles il avait des rapports sexuels avec Prince quand elle avait 15 ans et lui 18 - une accusation qu'il a toujours niée.

 

Les procédures chargées de tensions et parfois de larmes habituelles dans un tribunal pour mineurs de Hadley, Mass., ont commencé avec l’audience de Sharon Chanon Velazquez, âgée de 17 ans. Velazquez était accusée de délits très graves après avoir été vue l’an dernier en train de harceler Prince au lycée South Hadley, où Prince, âgée de 15 ans, était en seconde et Velazquez en première. Velazquez a admit avoir harcelé Prince. Le procureur Steven Gagne a énoncé les faits sur lesquels la défense et l’avocat général se sont mis d’accord. Selon lui, en début d’année 2010, Velazquez s’est approchée de Prince dans un des couloirs du lycée et l’a appelée par un nom d’oiseau, assez fort pour que les autres l’entendent. Ensuite, le 8 janvier, Velazquez s’est approchée de Phoebe dans le réfectoire, l’a de nouveau insultée et lui a intimé très fort de garder ses distances avec le petit copain de Flannery Mullins, Austin Renaud. Selon Maître Gagne, Velazquez s’est de nouveau approchée de Prince plus tard dans la journée, cette fois-ci en cours de latin. "Velazquez a réprimandé Prince sous le nez d’autres élèves," a déclaré Maître Gagne, et un des élèves a témoigné que Prince était "physiquement bouleversée." Prince à rapporté à un des principaux adjoints de South Hadley High ce qui avait eu lieu. Quand il parla à Velazquez, elle avoua s’en être prise à Phoebe en cours de latin.

 

Flannery Mullins, aujourd’hui âgée de 18, a admis avoir semé le trouble au cours d’une assemblée scolaire (c’est-à-dire un rassemblement d’élèves) et avoir commis une violation des droits civils, même si pour ce qui est de la seconde offense, elle a pris la responsabilité des actions de Velazquez. Selon Maître Gagne, en janvier 2010, Mullins entendit des rumeurs selon lesquelles Renaud avait eu une relation avec Prince. Le 6 janvier, durant un cours d’éducation physique, Mullins "exprima par oral sa frustration à ce sujet." Prince n’était pas présente mais Mullins annonça à une camarade de classe que "quelqu’un devrait lui botter le cul." Elle déclara également à son prof de gym qu’elle était aussi en colère. Selon Maître Gagne, ces faits supportent l’accusation d’avoir mis du désordre lors d’une assemblée scolaire, ou un cours d’EPS.

 

 Toujours selon le procureur, des élèves ont entendu Mullins faire des commentaires désobligeants sur Prince entre le 8 et le 10 janvier. Il ajouta que, "on a pu entendre Velazquez dire à Mullins qu’elle était prête à frapper Prince ou à demander à quelqu’un de le faire." Quand les responsables de l’école parlèrent à Velazquez, elle leur annonça qu’elle prenait parti pour son amie, "bien que selon elle, Flannery ne lui avait pas demandé de faire quoi que ce soit en son nom." Selon Maître Gagne, à cause des rumeurs sur la colère de Mullins, Prince sécha des cours pour aller à l’infirmerie. Ceci interféra avec son droit à l’éducation, ce qui constitue une violation des droits civils, selon le procureur.

 

Ashley Longe, également âgée de 18 ans, a admis avoir harcelé Prince sur la base d’une infraction civile. Maître Gagne a annoncé que Longe avait lancé des propos insultants à l’adresse de Prince dans la bibliothèque de South Hadley High pendant l’heure du déjeuner le jour de son décès, le 14 janvier 2010. Elle a également hurlé après Prince dans le couloir à l’heure de la sortie. Quand elle vit Prince rentrer seule chez elle à pied, Longe lui lança une boîte de boisson vide depuis sa voiture. La boîte ne toucha pas Prince.

 

La maman de Phoebe, Anne O'Brien, a parlé hier au tribunal, comme elle l’a déjà fait mercredi lors de l’issue des procès de deux autres ados mis en examen à propos du décès de Phoebe. Longe est la seule des six ados pour qui elle eut des paroles gentilles. "Hier, j’ai rencontré Ashley Longe," a déclaré O'Brien. "Même si je ne cautionne pas la façon dont elle a traité Phoebe, elle est la seule à avoir reconnu ce qu’elle a fait." O'Brien a dit qu’elle ne voulait pas discuter de ce dont elle a parlé avec Longe, mais a ajouté "je suis très satisfaite du fait que la seule personne qui a pris ses responsabilités et a manifesté des remords sincères, ce que nous avons demandé depuis le 14 janvier, est Ashley Longe."

 

Au contraire, O'Brien avait auparavant accusé Velazquez de "terroriser" Phoebe. "N’aurait-elle jamais pu s’arrêter, respirer un bon coup et réaliser que ce n’est pas bien de plonger un être humain dans un pareil abîme de peur et de détresse?" a demandé O'Brien. Elle a également accusé Velazquez d’avoir déclaré, après le suicide de Prince, qu’elle se foutait de la mort de Phoebe. Velazquez se mit à sangloter en entendant cela. Après l’audience, l’avocat de Velazquez nia que sa cliente ait dit quoi que ce soit de ce genre. Il n’avait pas vu les déclarations de Mme O'Brien avant l’audience. Cette accusation n’apparaît pas non plus dans le rapport du procureur d’arrondissement sur la conduite de Velazquez. Son avocat a souligné le fait qu’elle n’a admis que les faits exposés par Maître Gagne lors de l’audience. "J’ai dit dès le premier jour que les charges visant à la tenir criminellement responsible de la mort de Phoebe Prince seraient rejetées ou qu’elle serait acquittée," a-t-il déclaré. "C’est ce qui se passe aujourd’hui."

 

Les avocats de Mullins ont fait une déclaration en son nom et en celui de sa famille pour exprimer "leur plus grande sympathie" à la famille de Prince, "dont la mort fut une tragédie à bien des niveaux, nous le reconnaissons tous." Toujours selon cette déclaration: "Aujourd’hui, nous reconnaissons qu’il nous faut nous montrer plus civilisés et compatissants les uns envers les autres dans la vie de tous les jours. … Le bureau du procureur général du nord-ouest reconnaît également qu’on fait payer trop cher pour ces questions."

 

Elizabeth Scheibel, le procureur général qui s’est occupée de l’affaire au début et qui a depuis quitté le bureau, n’est pas d’accord. Dans une déclaration, elle considère les charges comme "appropriées." Le nouveau procureur général, David Sullivan, a également défendu les charges lors d’une conférence de presse.

 

Et cependant la question demeure: si les procureurs pensaient qu’ils pouvaient prouver que les cinq ados accuses de violation des droits civils ont cause le suicide de Phoebe, pourquoi ont-ils laissé ces gosses en liberté sous surveillance et, à l’exception de l’un d’eux (Sean Mulveyhill), avec la promesse d’un casier judiciaire blanchi? S’ils ne pensaient pas pouvoir le prouver, pourquoi une accusation aussi brutale et qui attirait autant l’attention?

 

Selon l’American Bar Association (association américaine du barreau), les procureurs ne devraient porter des accusations que quand ils savant qu’ils disposent de preuves suffisantes pour les appuyer.* Depuis plus d’un an que je couvre cette affaire, il est difficile pour moi de concilier ce devoir avec la façon dont ces cas se sont déroulés. "Si on harcèle quelqu’un à mort, c’est un meurtre," m’a expliqué Joseph Kennedy, professeur de droit criminel à l’université de Chapel Hill, en Caroline du Nord, quand je l’ai appelé plus tôt cette semaine. "Mais si on harcèle quelqu’un, que cette personne se tue et que ce n’est pas quelque chose que vous aviez anticipé, ce n’est pas un crime." Même si le bureau du procureur d’arrondissement ne le dira pas, la résolution de cette semaine signifie peut-être que les procureurs ont dû accepter cette affirmation.

 

 

Correction, 9 mai 2011: A l’origine, cette phrase disait que "l’éthique oblige les procureurs à n’amener des charges qu’ils peuvent prouver dans la limite d’un doute raisonnable." Selon les normes éthiques de l’état du Massachusetts, les procureurs peuvent porter des accusations qui sont soutenues par une cause probable. L’association du barreau d’Amérique met la barre plus haut.

 

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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 08:30

La médiation est un processus coopératif qui facilite la résolution non violente d’un conflit ou le prévient par l’intermédiaire d’un tiers appelé médiateur. Cette méthode est déjà utilisée en France, dans certains lycées.

 

Plus d'information via ce lien.

 

Un grand merci à Naprous pour m'avoir transmis cette information.

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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 09:22

Quand on veut avertir une école que son enfant est harcelé ou doit subir des brimades ou des actes de violence, on peut être pris au dépourvu et avoir du mal à trouver ses mots à l'écrit. Voici un modèle de courrier dont vous pouvez vous inspirer :

 

 

 

[Prénom][NOM]

[Adresse1]

[Code Postal] [VILLE]

Tél. : 01.23.45.67.89

[Nom Destinataire]

                                                                                  [Adresse Destinataire]

                                                                                  [Code Postal] [VILLE]

 

 

 

 

Lieu, date

 

Objet : Harcèlement entre élèves

 

Madame la directrice/Monsieur le directeur,

 

 

Ainsi que j'ai pu vous le signaler de vive voix lors de notre dernier entretien du [date], mon enfant, [nom], scolarisé(e) dans la classe [nom de la classe], subit depuis plusieurs mois un véritable harcèlement de la part de ses camarades, [noms].

 

Pourtant, la loi du 4 août 2014 protège les enfants et les faits sont punis qu'ils aient lieu ou non dans les bâtiments de l'école.

 

Malheureusement, je m'inquiète beaucoup car la réalité du quotidien de mon enfant est devenue toute autre depuis qu’il/elle doit se rendre à l’école en présence de [noms]. Il/Elle fait régulièrement l'objet de brimades, de réflexions et d'intimidations visant à l'humilier et à le/la dévaloriser. En outre, [description des brimades].

 

Comme mon fils/ma fille est de nature très pacifique, il/elle a déjà essayé à maintes reprises de résoudre lui-même/elle-même le problème en dialoguant. Malheureusement, cela n’a pas marché car [noms] refusent toute tentative de dialogue.

 

Par la présente, je sollicite votre intervention afin d'informer les parents de [noms] de ces pratiques et de demander une enquête pour établir la réalité de ces faits.

 

Je tiens bien sûr à votre disposition les preuves de ce harcèlement.

 

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes respectueuses salutations.

 

 

 

 

Signature

 

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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 15:07

Bonjour,


Je suis journaliste à La Chaîne Parlementaire. Nous préparons une émission de débat sur le harcèlement et la violence entre élèves à l'école. Je suis à la recherche d'un témoignage, un élève victime et ses parents ( primaire et collège ) L'anonymat peut être respecté ( floutage des visages )

Merci d'avance


Cordialement


Marion Lefebvre m.lefebvre@lcpan.fr / 01 40 63 90 97

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